5 janvier 2008

* haïku

Considéré comme la forme littéraire zen par excellence, le haïku, poème composé de dix-sept syllabes réparties en trois vers (5-7-5), est né du waka ou tanka, poème de 31 syllabes et de 5 vers (5-7-5-7-7). C’est à Basho (1644-1694) que revient le mérite d’avoir donné au haïku ses lettres de noblesse au même titre que les plus grands arts japonais.

Le haïku ne donne pas prise à l’intellection ou à l’abstraction, il est très concret : la matière est là, la nature est là, et c’est dans la contemplation, par l’attention infinie qu’il porte aux rapports les moins perceptibles qui gouvernent les éléments de la vie et de la nature que le poète atteint l’état de satori (illumination, éveil) dont le haïku doit être l’expression.

Cette grande sensibilité à la nature est une des permanences de l’esprit japonais : le shinto (« la voie des dieux ») qui est la religion la plus ancienne et la plus répandue au Japon, comporte, parmi ses rites, la sacralisation et parfois même la déification des objets naturels.

L’utilisation, dans le rituel shinto, de cordes sacrées (shime ou shinawa), par exemple pour relier deux rochers entre eux indiquant par là même la présence d’un dieu (kami), est une forme d’appropriation spirituelle de la nature.

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